mai 10, 2022

Bap! 2019 « Terre et Villes ».

Par Sandra Biaggi

Après « L’homme, la nature et la ville » thème de la Bap! 2019, la Région Ile-de-France pour­suit cette année sa réflexion avec « Terre et Villes ».

Le lien entre terre et villes y est envisagé sous toutes ses formessocle paysager, support du vivant, terres nourricières, terroirs regorgeant de ressources naturelles, aménagement circulaire, construction en terre.

Avec neuf expositions dans des lieux prestigieux de la ville de Versailles et des commissaires aux cours riches et variés, des conférences, débats, ateliers ticipatifs…, la Bap! est un des grands rendez-vous nationaux de 2022, croisant les regards de tenaires aux expertises multiplescollectivités locales et organismes associés, écoles nationales supérieures d’architecture et du paysage, établissements culturels nationaux, établissements d’aménagement, donnant la ole aux professionnels de la construction, du logement et du paysage, universitaires, sociologues et artistes.

Parmi les sujets à découvrir, vous est exposé un nouveau regard sur les sols et les ressources du terroir, de nouvelles pratiques pour une architecture et des paysages plus résilients.

Complémentaire de l’exposition Ressources au Pavillon de l’Arsenal, l’exposition « Élément terre » révéle les liens qui unissent le socle géographique francilien, l’usage des sols et l’utilisation des terres pour mieux comprendre comment nous nous ancrons sur ce territoire. 

L’exposition« Visible, invisible » propose d’inventer de nouveaux terroirs une approche matérielle et énergétique des milieux. Déployée à travers l’école d’architecture et dans le site exceptionnel de la Petite Ecurie, elle se structure en trois tempsune « monumenta » des ressources matérielles et énergétiques constituant le terroir de ces inventions (pierre, terre, bois, eau, soleil, vent…) ; un témoignage des pratiques ambitieuses à l’œuvre en Île-de-France et ailleurs et une plateforme de tage et d’expérimentations pour poursuivre ensemble ces recherchesà votre tour aussi de contribuer à l’invention des esthétiques visible et invisible des nouveaux terroirs, riches et conscients de leurs ressources et de leurs milieux !

Au cœur du potager du Roi, « La Préséance du vivant » invite à une réflexion engagée, à la fois joyeuse et profonde, sur nos rapports actuels à la nature.
Une exposition-jardin qui propose une rencontre, un tissage, entre les savoirs scientifiques et l’émerveillement poétique de nos relations aux autres. Elle met en effet en lumière la diversité de nos rapports au vivant et la richesse des êtres qui habitent ensemble cette planète. Vous pourrez ticiper au Potager du Roi à la plantation d’un jardin collaboratif« Le Potager des autres », et pourrez également découvrir comment prendre soin du sol dans les projets de paysage avec l’exposition « Projet(s)Terre(s) », qui présente les réalisations des étudiants de l’école.

Et s’ił fallait creuser encore un peu plus profondément sous cette terre, « Le pavillon du Grand Paris Express » présente une exposition immersive consacrée au nouveau métro et à son ambition urbaine, architecturale et environnementalele plus grand projet urbain mené en Europe conçue la Société du Grand Paris et Dominique Perrault. Au cœur du pavillon, l’histoire du métro de Paris, ses chantiers, ses tunnels, les nouvelles gares et les trains défilent à 360 degrés au travers d’un film retraçant cette aventure urbaine. 

De quoi faire rayonner le projet du Grand Paris, à la fois vitrine d’un savoir-faire français et européen en matière d’architecture, de mobilité, d’urbanisme et de culture, et symbole des transformations en cours dans les grandes métropoles.

Une découverte des mutations urbaines et opportunités écologiques engendrées le métro, comme exemple, la valorisation des terres excavées lors du creusement des tunnels, et les projets architecturaux des gares illustrés à travers une sélection de maquettes et d’interviews des concepteurs du projet.
 

Au travers de la Bap!, c’est donc le défi des urbanistes du XXIe siècleconstruire en prenant en compte le réchauffement climatique, la pollution, l’urbanisation galopante ou encore le manque de terres cultivables, qui se donne à voir.

Mais comment savoir où l’on va si l’on ne sait pas d’où l’on vient ?

Profitez donc de votre séjour versaillais pour vous plonger dans des plans et dessins du XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle, illustrant des projets d’architecture réalistes ou utopiques imaginés pour le château de Versailles, qui permettent, selon Élisabeth Maisonnier, conservateur au Château, de « regarder d’un autre œil le monument actuel, symbole de notre patrimoine, qui nous semble immuable et figé dans le tempsConfronter ces rêves à la réalité intéresse tous les publics, d’autant que les dessins choisis l’ont été pour leur intérêt propre, bien sûr, mais aussi pour leur beauté, leur élégance et leur originalité

« Versailles. Architectures rêvées 1660-1815 » (04-05/04-08)

Château de Versailles Place d’Armes / Galerie de pierre haute, Aile nord – Versailles 78 (RER C Versailles Château / Rive Gauche)